Je suis Charlie

ça devient un peu une habitude, je ne suis pas très réactive pour mettre en ligne mes messages. Malheureusement, les événements qui s'enchainent font que le sujet reste d'actualité... Paris, Copenhague, Tunis...

En ce matin de janvier, la barbarie s'est invitée dans le poste de radio. Je suis restée abasourdie devant mon café en écoutant le flash spécial qui annonçait le massacre qui venait d'avoir lieu à Charlie Hebdo. Mon cœur s'est serré, particulièrement lorsque la mort de Cabu a est confirmée un peu plus tard dans la journée... Lui dont même les caricatures les plus provocantes ménageaient aux personnages croqués un petit côté sympathique. Triste hasard, Michel Renaud, le fondateur des rendez-vous du carnet de voyage, qui sont l'occasion pour moi quasiment chaque année de rêver d'ailleurs, faisait aussi partie des victimes. Il passait par là pour voir Cabu, qui avait été l'invité d'honneur de l'édition 2014 du festival. Les jours suivants n'ont guère été plus réjouissants avec leurs allures de mauvais feuilleton télé...

Heureusement, il y a eu le bel élan populaire du 11 janvier. Heureusement, des foules et des foules ont dit un peu partout "je suis Charlie". J'espère qu'un peu de cet esprit restera longtemps dans les cœurs... et si possible un peu dans les urnes, mais ça c'est moins sûr.
 
Place des Vosges, le grand sapin de noël, installé sur un lit de stylos et crayons, s'est métamorphosé en un symbole géant pour la liberté d'expression.
Encore aujourd'hui, les passants viennent le photographier ou rajouter un petit mot. En tout cas, vous me pardonnerez l'expression, mais c'est bien la première fois qu'une bite dessinée sur un "édifice public" sera passée du statut de graffiti obscène et affligeant à celui de tendre hommage.

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