Fresques murales en ébullition

Cela fait à peine 4 mois que j'ai quitté Montréal et déjà de nouvelles peintures murales ont fleuri dans la ville! Le boulevard Saint Laurent est une véritable galerie à ciel ouvert pour des artistes talentueux! 

Et c'est un perpétuel recommencement! Certaines de ces nouvelles peintures viennent en remplacer des plus anciennes. 

 Hitchcock laisse la place à des joueurs de cartes pris par la passion du jeu!

Et cette belle murale qui racontait un bout d'histoire de la ville et du boulevard Saint-Laurent prend un sacré coup de jeune avec cette mamie taggeuse qui fait fuir les pigeons!

  De façades en façades, certaines fresques font résonner en moi les étapes du voyage qui s'achève...

Celle-ci fait directement référence à "Princesse Mononoke", l’œuvre du maître Hayao Miyazaki. C'est sans aucun doute le film qui m'a imprimé la plus vive émotion lorsque je l'ai vu au cinéma, je m'en souviens encore parfaitement et j'avais 17 ans... Comment ne pas penser aujourd'hui aux forêts d'arbres géants de Colombie Britannique, exploitées à outrance et dont l'âme ne sera plus tout à fait la même, à l'image de celle du film après la mort du dieu-cerf...

Je ne verrai plus jamais les corbeaux comme avant, après avoir entendu résonner les modulations de leur chant et du fait de leur omniprésence dans l'ouest. Tous les mythes et contes des cultures autochtones de la côte pacifique en font l'un des principaux protagonistes.

Il en va de même pour l'aigle qui semble ici protéger cette femme récoltant les fruits de la terre.

Et celle-ci semble questionner les passants : à qui est le nationalisme au Canada? Aux québécois ou bien aux peuples autochtones des premières nations?

Mes balades de fresques en fresques dans les quartiers de Montréal vont me manquer. Je suis très loin d'en avoir fait le tour!