Avec le Manamo dans les canaux de patagonie

C'est parti pour l'aventure! Au programme, 15 jours de navigation dans les canaux de Patagonie sur le voilier Manamo. Ushuaia, Canal Beagle, détroit de Magellan, cordillère de Darwin, que des noms mythiques. Je découvre aussi Puerto Williams et son ambiance toute singulière avec le micalvi comme bateau-ponton et toute une communauté de navigateurs qui font du «charter» et vous font rêver d'antarctique. Et puis il y a ces paysages, ces ambiances bleutées, les reflets des vagues, les lumières magiques voire irréelles... les escortes de dauphins, les lions de mer, les manchots, les condors... les mouillages où l'on part s'amarrer aux arbres avec le dinghy, les quarts de nuit où l'on tient en écoutant l'intégrale de Boby Lapointe, le vocabulaire de la voile qu'il faut se réapproprier tant bien que mal. Car à ces latitudes, les coups de vents sont soudains et violents, et une erreur peut avoir de lourdes conséquences. Mieux vaut être réactifs... Heureusement Patrick notre capitaine veille et garde son sang froid (non sans quelques exclamations parfois). Et puis il y a l'équipage, la tripulación : Raph, Pauline, Samuel et Patrick, les rigolades, les parties de uno endiablées, les bons petits plats, les ronflements, etc, etc. Que de souvenirs engrangés! Que c'est vite passé!
On navigue sur le canal Beagle.
 Le fameux Micalvi, extérieur et intérieur.

Puerto Williams, les cités militaires. On l'oublierait vite, mais le beagle est un lieu stratégique. L'Argentine est juste en face. La ville héberge des militaires. Les maisons semblent si bien ordonnées, avec leur tas de bois en prévision de l'hiver et leur chulengo pour l'asado.
Il y a un musée sur les Yagans, le peuple indigène qui vivait ici. Je suis impressionnée par les photos d'archives. Quelle constitution ils avaient! Une habitation a été reconstituée devant le musée. Qu'il est triste de voir cette culture perdue et de réaliser comment ils ont été exterminés dans pitié... encore de sombres heures des «conquêtes» en réalité souvent bien peu glorieuses dans ce domaine. Mais je n'ose pas aller voir Christina Calderon, la dernière yagan a avoir vécu de façon traditionnelle... Et je n'ai pas le réflexe d'acheter son livre... Petit regret. Mais barrière de la langue et émotion m'ont empêché d'aller au delà de ma timidité.

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