à travers le Canada avec le transcanadien

Pour aller d'un point A à un point B, il y a plusieurs options. Pour effectuer les 4360 km qui séparent Toronto de Vancouver, j'ai choisi de prendre le temps et de préférer la terre aux airs. Car le problème avec l'avion, c'est qu'on ne voit rien (sauf si on a beaucoup de chance avec les nuages), qu'on passe plein de temps à attendre à l'aéroport et qu'on est serrés comme des sardines. En voiture on voit certes les paysages et on peut s'arrêter où on veut, mais c'est un peu fatiguant et monotone non? Reste le train et le transcanadien qui traverse tout le pays et les montagnes rocheuses : 3 jours de voyage au travers l'Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan, l'Alberta et la Colombie Britannique sur une ligne dont la construction a contribué en son temps à la constitution et à l'unification du Canada actuel. Alors c'est parti pour l'éloge de la lenteur et pour le dépaysement.

Les wagons lit du transcanadien. Chacun d'entre eux a un petit nom.

La compagnie du train

Le bout du train, vue de l'extérieur...

... et vue de l'intérieur.

L'un des 4 wagons d'observation

Et le wagon panoramique tout neuf qui a été ajouté à Edmonton, avant les montagnes rocheuses.

Le wagon où sont proposées des activités, comme des dégustations gratuites de bières et de vins canadiens. Dingue non?

 

La partie "couchettes". A gauche en mode jour, à droite en mode nuit. ça me fait penser au film "certains l'aiment chaud" avec Marilyn Monroe.

Chaque soir, le préposé refait votre lit et place un chocolat et des boules quiès sur votre oreiller. Il remet aussi en place tous vos bagages (le pauvre il a souffert avec mon gros sac à dos!). En plus on nous fournit serviettes de toilette, savon et shampoing.

Les chocolats, je les ai mangés quelques jours plus tard et voici la surprise que j'ai eue.

LES PAYSAGES. C'est ce qui m'a attiré dans ce voyage, une occasion de voir défiler les paysages de cet immense pays qu'est le Canada. Tout d'abord, c'est l'Ontario, avec ses lacs, ses forêts d'épinettes qui défilent sous mes yeux. C'est grand! il a fallu quasi un jour et demi pour traverser la province!

On fait un petit retour dans l'hiver : certains lacs sont encore gelés et les feuilles ne sont pas encore sorties.

On découvre ensuite Les Prairies en Manitoba et Saskatchewan. Lorsque le train ralentit, on peut même observer des chiens de prairie qui sortent de leur terrier.

Les prairies ne sont pas toujours si plates et dénudées que je me l'étais imaginé.

Une des nombreuses mines de potasse de la Saskatchewan.

Et puis la vue d'une pompe à pétrole dans un champ nous confirme qu'on est bien arrivés en Alberta.

Ensuite, le relief s'accentue, la forêt est de retour, et l'industrie du bois se fait bien présente : on arrive dans les montagnes rocheuses. 

C'est soudain la frénésie de paparazzis dans le wagon... mais il faut dire qu'il y a de quoi!

Arbres très motivés pour pousser sur les rochers.

Reliefs enneigés

Je n'avais même pas fait exprès, mais ce sont bien des wapitis en premier plan!

Les reflets magiques du lac moose (orignal ou élan pour les non anglophones)

 

ça y est, nous sommes en Colombie Britannique. Nous longeons la rivière Frasier sur laquelle le bois est encore flotté.

Arrivée sur Vancouver.

Les rencontres... C'est le côté très sympathique de ce genre de traversées. Presque quatre jours de trajet ça laisse le temps de lier connaissance avec vos compagnons de voyage. Il y a Tim qui habite à Vancouver et qui essaye d'apprendre le Tibétain. Il y a Eileen, petite mamie Australienne, qui voyage toute seule en train depuis Halifax. Il y a Doug, qui fait le trajet Winnipeg-Vancouver 2 fois par an : il a été chauffeur de train pendant 25, puis chauffeur de bus à Winnipeg pendant 5 ans. Il en profite pour pratiquer son français en discutant avec moi! Il y a Wolfgang et sa femme des Hambourgeois super enthousiastes qui ont sillonné l'Amérique du Sud. Il y a Karl l'acadien et Julian le québécois qui réalisaient leur rêve de traverser le Canada. Et il y a tous les autres qu'il serait trop long de citer.

Alors maintenant je peux dire :

Bien sûr je n'avais pas vu la publicité avant de partir!