L'âme des "premières nations"

En se baladant en forêt, on ne peut qu'être impressionné par la grandeur et la majesté des arbres de la côte pacifique. Tels les piliers d'une monumentale cathédrale, ils en sont l'âme. Alors comment ne pas être également impressionné par les totems sculptés du bois de ces géants.


Chacun raconte l'histoire d'une famille et la mythologie de la culture propre à chaque communauté. Ils étaient érigés lors d'occasions particulières et ornaient les maisons.


Ces maisons pouvaient d'ailleurs faire jusqu'à 12 mètres de large et étaient érigées par un système d'emboitement. Quelle volonté pour abattre et façonner le bois nécessaire, le déplacer, et bâtir la maison avec les moyens de l'époque! 



A la place des 1ers explorateurs européens, j'aurais été impressionnée...

... surtout en arrivant dans des villages comme celui-ci!

Pendant des décennies, les cérémonies et cultes traditionnels des communautés autochtones ont été interdits par les gouvernements de l'époque mettant fin à l'érection de nouveaux totems. De nombreuses communautés ont été décimées par des maladies apportés par les européens, beaucoup de villages ont été alors abandonnés et les survivants ont du être assimilés.

C'est un peu la même fascination pour les Inukshuk, ces hommes de pierres dressés par les inuits. On ne se lasse pas de les contempler.


Au Canada, les cairns ont souvent la forme d'un inukshuk


Aujourd'hui, totems et inukshuk sont repris comme symboles et constituent des points d'intérêt touristiques (tout le monde se prend en photo devant ces sculptures), mais quel gâchis quand on pense à l'histoire de l'humanité et au sort qu'ont subi les premières nations partout dans le monde... 

Une commission "de vérité et de réconciliation" est d'ailleurs en cours dans tout le Canada et recueille notamment différents témoignages sur les pensionnats autochtones : 

"À l’époque, plus de 150 000 enfants métis, inuits et membres des Premières nations ont été placés dans ces écoles, souvent contre la volonté de leurs parents. Bon nombre d’entre eux n'avaient pas le droit de parler leur langue et de conserver leur culture. Aujourd’hui, environ 80 000 anciens pensionnaires sont encore vivants; les répercussions des pensionnats se sont fait sentir sur plusieurs générations et ont contribué à des problèmes sociaux qui perdurent de nos jours."

Pour en savoir plus sur cette commission, allez faire un tour ici.

Commentaires

Articles les plus consultés